Que ce soit durant la préhistoire, dans l’antiquité, au moyen-âge ou aux temps modernes, le piercing à l’oreille est une pratique dont les traces parcourent l’histoire de l’humanité. D’une culture à l’autre et d’une région à l’autre, cela a été adopté pour diverses raisons, les unes tout aussi surprenantes que les autres. Voici la véritable histoire du piercing à l’oreille.
De nombreux types de piercing d’oreilles
Il existe une diversité de piercing d’oreille. On en dénombre au total 11 qui peuvent se pratiquer sur différentes zones de l’oreille. Toutes les combinaisons sont effet possible pour adopter un look totalement personnalisé.
Parmi les formes de piercing les plus connues, le conch se pratique sur le lobe de l’oreille, l’hélix sur l’extrémité de l’oreille et le tragus entre les cartilages qui se trouvent à l’intérieur des oreilles. Le conch est en fait un petit tunnel plus ou moins long qui passe au centre de la partie supérieure du lobe, tandis que l’hélix est un petit tunnel qui passe à travers la partie inférieure. Le tragus est quant à lui un petit tunnel qui passe à travers le cartilage situé à l’intérieur de l’oreille.
De manière spécifique, le conch est l’un des piercings pour oreille les plus tendance aujourd’hui. Il est possible de le réaliser en externe ou en interne. Les deux autres formes sont aussi très pratiquées. Pour vous, il suffira de choisir un modèle qui s’adapte à vos goûts. Seul le piercing du pavillon de l’oreille peut parfois poser des problèmes d’audition.
Le perçage de l’oreille était autrefois utilisé pour indiquer le statut social
Selon les périodes, les régions du monde et les milieux sociaux, l’histoire du port des boucles d’oreille est marquée par de grandes différences de pratiques, de valeurs et de symboles qui varient beaucoup d’une période à l’autre. À l’origine, depuis les textes bibliques, le percement du corps était une pratique traditionnellement ritualiste et porteuse de sens symboliques. Il n’était pas d’abord question d’esthétique, mais plutôt de valeurs et d’identité sociale.
Au 16e siècle, à la Renaissance, les pendants aux oreilles d’une dame signifiaient que cette dernière a un amant de sang royal. En évoluant à travers les âges, le sens de ces bijoux reprend une valeur négative et discriminatoire dans un contexte de dévotion et de pruderie. Les boucles aux oreilles deviennent alors la marque distinctive de la classe marginale regroupant le pirate, le marin, les populations barbares et le gitan. Plus tard, au cœur du 19e siècle, le perçage oreilles est pratiqué sur les petites filles très jeunes, leur permettant de porter des dormeuses devenues l’apanage des bourgeoises qui pouvaient aussi se parer de pendants d’or et de pierres précieuses. Cela témoignait de la puissance financière de leur mari. Seulement, l’anneau simple était toujours réservé aux populations exotiques et aux marginaux.
Le concept a ainsi évolué jusqu’aux temps modernes où il est aujourd’hui bien plus perçu comme une marque de mode. Aujourd’hui, ces bijoux sont portés par tous et peuvent représenter la puissance ou la valeur du porteur.
Une forme populaire d’art corporel et d’expression personnelle
La pratique du piercing est aujourd’hui une réalité intégrante de la culture populaire. On la retrouve sous diverse forme dans les milieux de la musique, du sport et de l’érotisme. Le piercing de l’oreille est en particulier une forme d’art corporel et d’expression personnelle. Elle permet de mettre en valeur la personnalité et le style de chacun. Aujourd’hui, les préjugés autour de la question n’existent plus vraiment, car le piercing peut s’adapter à n’importe quel type de corps et à toutes les morphologies. Il se différencie des autres formes d’art corporel grâce à son côté naturel, sa résistance et son esthétique. Cependant, il convient de toujours être vigilant sur l’hygiène et le respect des règles d’hygiène.